Présentation du projet des télécentres
A - Prise de vue des Télécentres Communautaires
1- Définition du Télécentre
Le Télécentre Communautaire Polyvalent (TCP) est une infrastructure commune dispensatrice des services de télécommunications, informatiques, audiovisuels et Internet à partir d'un terminal ou des terminaux mis à la disposition d'une communauté afin de lui permettre de communiquer à un prix abordable.
Il se présente aujourd'hui dans tous les pays du monde qui en ont fait l'expérience, comme une solution à mettre en œuvre dans les zones rurales pour lutter efficacement contre la pauvreté, connecter les populations de ces zones au village planétaire et réduire ainsi la fracture numérique qui sépare les zones urbaines des zones rurales. Un Télécentre Communautaire doit satisfaire principalement deux critères, à savoir :
être accessible à toute la communauté, sans discrimination ;
offrir l'accès aux services de télécommunications, informatiques, audiovisuel et Internet à moindre coût.
A la différence de la téléphonie rurale classique, le Télécentre permet un accès partagé et offre une gamme variée de services tels que Internet, E-mail, téléchargement des logiciels, scanning, traitement de textes, impression des documents, hébergement des pages Web, téléphone/fax, photocopie, formation, maintenance, télévision et radio communautaires (voir schéma).
Cette infrastructure peut être un support à toutes les activités et projets de développement de la zone considérée. Le Télécentre peut également être utilisé pour offrir d'autres services communautaires à l'instar des services postaux, de la Caisse d'Epargne, des services de transfert de fonds, télémédecine et téléenseignement.
2 - Services offerts par un Télécentre communautaire polyvalent
B - CONTEXTE ET JUSTIFICATION
Le processus de restructuration et de libéralisation du secteur des postes et télécommunications a permis de mettre en place un cadre législatif et réglementaire qui consacre :
La séparation des activités postales des activités des télécommunications ;
La séparation des activités de définition de politique sectorielle, de régulation et d'exploitation ;
La création de la société Cameroon Postal Services (CAMPOST) ;
La mise en œuvre du processus de privatisation de l'opérateur historique des télécommunications qu'est CAMTEL ;
L'ouverture à la concurrence de la téléphonie mobile et de la fourniture des services des télécommunications.
Il ressort du cadre réglementaire ainsi créé que la promotion du Service Universel, notamment la fourniture des services de télécommunications et de la poste dans les zones rurales, qui n'intéresse pas au premier chef les opérateurs privés, incombe à l'Etat.
La promotion du Service Universel a un double objectif :
Etendre la couverture géographique du réseau public ;
Assurer les services de télécommunications et d'informations économiquement accessibles aux populations à faible revenu.
Le Cameroun est un pays dont 60% de la population vit en zones rurales. Ces zones sont caractérisées par :
Un habitat dispersé ;
Une très faible télé densité ;
Un faible revenu des populations ;
Une activité essentiellement agricole ;
Une faible pénétration des équipements des télécommunications;
Un accès très difficile des populations concernées aux informations, ainsi qu'aux ressources éducatives et sanitaires.
En effet, si la libéralisation et la privatisation ont permis de résoudre en grande partie le problème de développement des infrastructures des télécommunications dans les zones urbaines rentables, en revanche, les problèmes de l'investissement dans les zones rurales et de l'amélioration de l'accès des franges démunies de la population au service des télécommunications se posent avec acuité.
Afin de promouvoir un développement équilibré et intégré de ces zones et de faire également bénéficier à ces populations l'accès aux ressources d'informations découlant des innovations technologiques, à l'instar de leurs compatriotes des zones urbaines, le Gouvernement a choisi de déployer les Télécentres Communautaires polyvalents.
Cet objectif cadre avec la nouvelle approche du service universel qui est favorable à l'accès partagé de ces infrastructures par la communauté.
C - POPULATIONS BENEFICIAIRES
La communauté type à laquelle ces télécentres sont destinés se compose de personnes à revenus familiaux faibles qui rencontrent des difficultés économiques et ne disposent pas dans leurs foyers ou sur leur lieu de travail des Technologies de l'Information et de la Communication (TICs) leur permettant de s'assurer une formation personnelle ou d'échanger des informations. Les groupes d'usagers/clients potentiels qui les composent sont les suivants :
Organisations non gouvernementales (ONG), Groupes d'Initiatives Communautaires (GIC) et autres organisations paysannes ;
Elèves, adultes, étudiants, diplômés (scolarisés ou non, employés, chômeurs) ;
Professionnels des zones rurales (médecins, maîtres, éducateurs, travailleurs), petites et moyennes entreprises (PME) ;
Autorités administratives, politiques, religieuses et traditionnelles.
D - OBJECTIFS
1 - Objectif principal
L'objectif principal de ce projet est de doter les zones rurales de l'ensemble du territoire national de plus de 150 Télécentres Communautaires à l'horizon 2007 et de les rétrocéder aux Collectivités Locales.
2 - Objectifs spécifiques
Il s'agit de :
Réduire la fracture numérique d'une part entre les zones rurales et les zones urbaines et d'autre part à l'intérieur des zones urbaines ;
Améliorer le confort intellectuel des populations bénéficiaires (formation des jeunes à l'outil informatique) ;
Créer des activités génératrices d'emplois directs ou indirects pour les jeunes et les femmes des zones rurales ;
Permettre l'accès aux Technologies de l'Information et de la Communication aux communautés rurales notamment les services suivants : téléphonie de base, navigation sur Internet, transmission des données, messagerie électronique, télé-enseignement, télémédecine.
E - ACTEURS DU PROJET
Ce programme est mis en œuvre par le Gouvernement Camerounais représenté par le Ministère des Postes et Télécommunications en partenariat avec l'Agence de Régulation des Télécommunications (ART), l'Ecole Nationale Supérieure des Postes et Télécommunications (ENSPT), les Opérateurs du Secteur des Télécommunications, les Collectivités locales, les Groupes d'Intérêts Communautaires (GICs), les Organisations Non Gouvernementales (ONG), les Etablissements de transfert de fonds.
Le rôle de chaque partenaire est clairement défini ci-dessous. Tous les partenaires ont été impliqués dans le projet dès le début du processus afin que tous puissent disposer d'une vision commune du programme pour faciliter les arrangements institutionnels, tarifaires, fiscaux et réglementaires et définir le cadre de rétrocession nécessaire au bon fonctionnement des Télécentres.
1- L'Administration (MINPOSTEL, ART, CAMTEL)
Il faut mettre en place une politique visant à :
- Favoriser des initiatives qui appuient ou renforcent les activités des télécentres par :
La sensibilisation des collectivités locales et des populations bénéficiaires en vue de les intégrer dans le projet ;
La mise en place des programmes spéciaux destinés aux groupes minoritaires et aux populations bénéficiaires ;
L'amélioration de l'infrastructure de communication, la formation professionnelle, le développement des ressources humaines ;
La production des programmes et contenus, des services et des applications locales pertinentes ;
L'incorporation du déploiement des télécentres dans des programmes de développement régional ;
L'accroissement du taux de pénétration des services des télécommunications dans les zones rurales ;
L'assistance technique dans le cadre du fonctionnement des télécentres ;
- Faire appliquer les tarifs préférentiels au trafic départ et arrivée des Télécentres.
L'Administration, qui subventionne l'infrastructure d'accès qui sera mise en service, et qui sera maintenue et exploitée par l'opérateur historique (CAMTEL), demandera en contrepartie à ce dernier l'application des tarifs préférentiels pour le trafic entrant et sortant des Télécentres.
- Instaurer un partenariat entre l' ENSPT de Yaoundé et les unités de Formation prévues dans les Télécentres pour :
- Garantir une formation en Télécommunications et en Technologies de l'Information et de la Communication ainsi qu'un appui technologique permanent ;
- Assurer la formation spécialisée des gestionnaires, des exploitants des Télécentres et des techniciens en maintenance électronique et informatique.
2 - Les Opérateurs des Télécommunications (CAMTEL, MTN et ORANGE) et les Fournisseurs des Services de Télécommunications
Il faut les inciter à :
Recourir à des solutions technologiques efficaces ;
Fournir une assistance technique permanente au fonctionnement, à l'entretien, à la maintenance et à la modernisation des équipements d'accès;
Fournir une assistance technique permanente au fonctionnement des Télécentres ;
Promouvoir l'initiative privée dans la création des TCP ;
Faciliter l'accès aux TICs par l'application des tarifs raisonnables ou préférentiels.
3 - Les Collectivités Locales, les GICs, les ONGs
Il faut assurer :
La gestion de ces infrastructures par les Collectivités locales ou leur rétrocession éventuelle à des GIC ou à des opérateurs économiques ou à des organisations féminines ;
L'appui des collectivités locales pour l'acquisition des terrains, la désignation des points focaux et la sensibilisation des populations en vue de susciter leur adhésion au projet ;
La participation à la campagne de sensibilisation, à la collecte des données et à l'évaluation des besoins des populations.
4 - Les populations
Elles sont les principales bénéficiaires du projet, de ce fait, elles doivent :
Adhérer au projet par un apport en main d'œuvre locale dans l'exécution du projet ;
Participer activement à la gestion et à l'exploitation des Télécentres.
F - ORGANISATION ET GESTION DU PROJET
La mise en œuvre du projet est assurée par le Maître d'Ouvrage qui est le Ministre des Postes et Télécommunications, avec l'assistance technique de l'Agence de Régulation des Télécommunications (ART), de l'Ecole Nationale Supérieure des Postes et Télécommunications (ENSPT), des Opérateurs du secteur des Télécommunications CAMTEL, MTN, ORANGE et des Collectivités Locales.
Pour l'exécution de ce Projet, un Comité de Pilotage a été créé (voir Décision N° 00203 /MPT/SG/DPE du 27 Octobre 2001 ).
1- Supervision Générale
La supervision générale est assurée par le Secrétaire Général du Ministère des Postes et Télécommunications.
A ce titre, il devra mobiliser les hauts responsables du Ministère des P&T et des autres départements ministériels directement impliqués, pour une gestion efficace du projet.
2- Coordination
La coordination du projet est assurée par le Chef de la Division de la Planification et des Etudes Techniques des Télécommunications (DPE). La coordination est chargée de l'exécution du projet. Elle est assistée d'une équipe légère et permanente composée ainsi qu'il suit :
Un Coordonnateur adjoint ;
Un Secrétaire permanent ;
Dix ingénieurs ;
Huit experts nationaux ;
Six secrétaires ;
Dix Agents d'appui (chauffeurs, agents reprographes).
3- Une équipe opérationnelle
Elle est composée de 10 Chefs d'Equipes à compétence provinciale qui travaillent en collaboration avec les responsables des délégations provinciales et des collectivités locales. Ceux-ci sont chargés du suivie et du contrôle des chantiers dans leur zone respective.
4- Partenaires techniques
Parmi les partenaires du projet, on retrouve :
Sur le plan international :
L'Union Internationale des Télécommunications (UIT) est sollicitée pour la conception des programmes et l'élaboration des contenus ;
L'UNESCO et le PNUD seront sollicités pour les programmes d'éducation/formation et le soutien aux organisations féminines en milieu rural.
Sur le plan national
Les Services du Premier Ministre, MINPLAPAT et le MINEFI arrêtent l'enveloppe allouée durant chaque exercice budgétaire;
L'Ecole Nationale Supérieure des Postes et Télécommunications (ENSPT) pour la formation;
L'Agence de Régulation des Télécommunications (ART) pour le cadre juridique de l'exploitation et de la tarification;
La Cameroon Telecommunications (CAMTEL) et les Opérateurs de Mobiles MTN, ORANGE pour les questions d'accès et de tarification des services.
G – STRATEGIE DE MISE EN ŒUVRE DU PROJET
Ce programme s'inscrit dans le cadre de la stratégie sectorielle en cours d'élaboration au Ministère des Postes et Télécommunications et cadre avec les orientations générales du Gouvernement en matière de lutte contre la pauvreté et de réduction de la fracture numérique.
Il s'agit d'un vaste programme d'investissement mis en place par le Ministère des P&T et visant à terme, la desserte de plus de 150 localités d'ici à l'an 2007 en Technologies de l'Information et de la Communication (TICs).
H – IMPACT DU PROJET
Les Télécentres Communautaires sont appelés à jouer un rôle indéniable dans la lutte contre la pauvreté. Ils constituent l'axe le plus en vue à exploiter pour faire bénéficier les populations rurales des avantages liées aux Technologies de l'Information et de la Communication (TICs). Les résultats attendus par la mise en place de ces infrastructures sont d'ordre économique et socioculturel.
1- Sur le plan économique
Lutte contre la pauvreté par la création d'emplois directs (recrutement des personnels 03 par Télécentre soit 01 gestionnaire et 02 Agents d'exploitation) ou indirects (émergence d'autres activités autour des Télécentres) ;
Lutte contre l'exode rural grâce à l'insertion des jeunes diplômés en quête de meilleures perspectives dans les activités liées aux TIC en zones rurales ;
Sources de revenus supplémentaires pour les Collectivités Locales ;
Support au Système National d'Alerte Rapide (SNAR) du MINAGRI ;
Raccourcissements des chaînes de distribution qui vont entraîner la réduction des coûts des biens et services, voire accroître les revenus des populations ;
Mise à la disposition des agriculteurs et des opérateurs économiques, des informations sur les prix, les stocks alimentaires disponibles et les caractéristiques des produits à écouler ;
Diffusion des informations techniques auprès des professionnels ruraux (médecins, professeurs, ingénieurs, agriculteurs, entrepreneurs) ;
Transfert rapide des fonds pour régler un certain nombre de problèmes sociaux des populations locales ;
Centre d'affaires et animateurs économiques pour ces localités (Caisse d'Epargne).
2- Sur le plan socioculturel
Amélioration de l'accès à l'information, à la recherche et aux ressources éducatives ;
Création d'un carrefour social où la communauté peut échanger des idées et élaborer des projets ;
Familiarisation des jeunes ruraux à l'utilisation des TIC ;
Extension de la couverture géographique du réseau des télécommunications vers les populations défavorisées
Emergence d'un nouveau type de partenariat entre le MINPOSTEL, le MINAGRI, le MINSANTE, le MINTOUR, les Associations féminines et les Collectivités locales en vue de favoriser un développement intégré des zones rurales ;
Emergence des Télécentres comme centres de référence dans les localités concernées du fait de leur réalisation par des entreprises performantes.
I - PERENNISATION DU PROJET
Pour garantir la pérennisation du projet, le MINPOSTEL prévoit une série de mesures qui vont s'appuyer sur des mécanismes d'encadrement, de formation, d'appropriation et de contrôle de gestion des Télécentres rétrocédés, à savoir :
1- Encadrement et formation
Une fois les Télécentres installés et rétrocédés aux Collectivités, l'Administration devra assurer l'encadrement et la formation des agents d'exploitation, des gestionnaires des Télécentres et des techniciens de maintenance en service dans les Télécentres par le biais de ses services spécialisés ;
2- Mécanismes de rétrocession
Ces mécanismes consistent en :
L'élaboration d'un cadre juridique d'exploitation approprié aux Télécentres ;
L'élaboration des conventions de rétrocession ;
L'élaboration du Cahier des Charges auquel les gestionnaires des Télécentres doivent se conformer ;
La rétrocession de la gestion des Télécentres aux collectivités locales et leur implication dans la conception et la mise en œuvre du projet.
3- Contrôle de la gestion des Télécentres rétrocédés
Pour une bonne gestion des Télécentres rétrocédés, l'Administration devra accompagner les Collectivités Locales pour un contrôle permanent par :
La mise en place des structures de contrôle des Télécentres à l'instar des Comités de gestion qui veilleront à ce que les objectifs assignés par le Gouvernement soient atteints ;
La définition des procédures de gestion financière et comptable pour faire en sorte que les prestations qui vont être proposées aux clients soient des prestations rendues à des prix abordables et rentables ;
L'institution d'un système de contrôle de coût des prestations et d'établissement des plans de trésorerie et de compte d'exploitation précis pour mieux déceler les problèmes éventuels et cerner les domaines dans lesquels les dépenses sont supérieures aux recettes.
Les Télécentres, une fois installés, seront rétrocédés aux collectivités locales qui pourront soit, les gérer elles-mêmes, soit les transférer sous leur supervision aux GIC ou aux opérateurs privés.
4- Gestion de l'infrastructure d'accès
L'infrastructure d'accès sera gérée par l'opérateur historique (CAMTEL). Il convient de signaler que la privatisation envisagée de CAMTEL ne va en aucun cas affecter cette gestion de l'infrastructure qui demeure la propriété de l'Etat dont l'exploitation et la gestion sont confiées à cette structure. Cette disposition sera intégrée dans le cahier des charges de la Société CAMTEL lors de sa privatisation.
Dans certains cas, une partie de cette infrastructure ( Hub Dama et location du segment spatial) sera fournie par l'opérateur au titre de sa contribution au service universel ; de même, l'utilisation du signal mobile sera pris en compte dans certaines localités.
5- Arrangements organisationnels
Les arrangements organisationnels seront faits pour clarifier les relations émergentes entre MINPOSTEL-Communes, Communes - Opérateurs, Communes services associés (Poste, Caisse d'Epargne, Etablissements de transfert de fonds). A titre d'exemple :
Le Ministère des Postes et Télécommunications devra engager des négociations avec les opérateurs en vue de faire appliquer des tarifs préférentiels au trafic départ et arrivée des télécentres en contrepartie des subventions accordées par l'Etat à travers la mise en place des infrastructures ;
Les Conventions seront signées entre les Collectivités Locales et les Etablissements voulant offrir des services au sein des Télécentres ;
Les Conventions d'exploitation signées entre CAMTEL et les collectivités détermineront les modalités de partage des recettes. Il sera de même entre les Collectivités et les services associés.
6- Possibilité d'extension aux zones environnantes
Une fois les équipements d'accès installés, l'utilisation du système de déport des lignes permettra l'extension pour la desserte à moindre coût des localités environnantes, des entreprises, des communautés religieuses, des organismes de développement ou des particuliers et même des centres multimédia des Lycées dans le cadre du projet School-Net .
7- Mise en place des unités de maintenance de proximité
Le Ministère des P & T s'emploiera à favoriser la mise en place, en relation avec CAMTEL et l'ENSPT des unités de maintenance de proximité pour des interventions rapides dans les Télécentres. Ceci pourra consister à signer des contrats de maintenance avec les PME ou PMI locales spécialisées dans ce domaine d'activités.
Services en ligne
Présentation du Projet panafricain des services en ligne
Les composantes du Projet : La télémédécine, le téléenseignement, la télédiplomatie
Objectifs du Projet : Mettre en œuvre un réseau panafricain de services en ligne pour relier les 53 états de l’Afrique et le siège de l’Union Africaine, avec pour objectif de fournir les services de télé-éducation, de télémédecine (Partie de la médecine qui utilise la transmission par télécommunication d'informations médicales (images, enregistrements, etc.), en vue d'obtenir à distance un diagnostic, un avis spécialisé, une surveillance continue d'un malade, une décision thérapeutique.) et de communications diplomatiques (ou télédiplomatie).
Les acteurs du Projet :
• L’Union Africaine
• Le Gouvernement de l’Inde
• Le Ministère des Postes et Télécommunications
• Le Ministère de l’Enseignement supérieur
• Le Ministère des Relations Extérieures
• Le Ministère de la Santé publique
• L’Université de Yaoundé 1, site du site de l’Université Virtuelle Régionale
• L’Ecole nationale supérieure polytechnique, site de l’Université virtuelle nationale sis à l’Ecole Nationale Supérieure Polytechnique
• Le Centre hospitalier universitaire de Yaoundé, site de la télémédecine
LES GRANDES DATES
16 septembre 2004 : Le Président de l’Inde, le Dr A. P. J. Abdul Kalam, annonce l’intention de son pays d’interconnecter les 53 pays membres de l’Union Africaine à travers un réseau de télécommunication par satellite et par fibre optique. C’était lors de l’ouverture du parlement Panafricain de Johannesburg (Afrique du Sud). Dans la foulée, le Gouvernement indien a soumis à la Commission de l’Union Africaine, une proposition pour la création de ce réseau. Cette dernière a signé au nom des Etats membres de l’UA un protocole d’Accord cadre avec Télécommunications Consultants India Limited (TCIL), représentant le Gouvernement Indien, dans le cadre de la mise en œuvre du projet dénommé « Réseau Pan-Africain de services en ligne ».
Juillet 2006 : La conférence des Postes et Télécommunications de l’Afrique Centrale (COPTAC) désigne le Cameroun pour abriter le Centre régional de Téléenseignement du Réseau Panafricain des services en ligne. L’Université de Yaoundé I a été choisie pour l’abriter.
03 septembre 2007 : sur Hautes instructions du Chef de l’Etat, le Ministre d’Etat, Ministre des Relations Extérieures, Jean Marie ATANGANA MEBARA, a signé le protocole d’Accord pays au nom du Gouvernement de la République du Cameroun.
Du 21 au 24 novembre 2008 : Une première équipe indienne composée de deux (02) ingénieurs a séjourné à Yaoundé pour le surveys (repérages) des sites retenus au Cameroun. Il s’agit du Campus de l’Université de Yaoundé I pour l’Université virtuelle régionale, de l’Ecole Nationale Supérieure Polytechnique (ENSP) de Yaoundé pour l’Université virtuelle nationale, du Centre Hospitalier et Universitaire de Yaoundé pour la télémédecine, et du Ministère des Relations Extérieures pour les communications diplomatiques.
12 février 2009 : Pour marquer davantage l’implication effective du Cameroun dans le projet, le Ministère des Postes et Télécommunications (MINPOSTEL) a mis sur pied un groupe d’Experts interministériels.
30 avril 2009 : Début d’installation des antennes VSAT (antenne destinée à capter les signaux satellitaires) avec l’arrivée de l’ingénieur indien. En rappel, D’un montant d’un milliard quatre cents millions de francs CFA (1 400 000 000 F CFA), l’Inde a décidé de prendre en charge l’implémentation du réseau et les frais récurrents, puis sa maintenance pendant cinq ans.
09 juin 2009 : Les secrétaires généraux des Ministères impliqués dans le projet (MINREX, MINPOSTEL, MINSANTE, MINESUP) visitent le Projet en vue de faire le point de l’avancée des travaux. Le Consul Honoraire de l’Inde au Cameroun a honoré de sa présence cette descente.
août 2009 : La société TCIL, agence d’exécution du projet, en collaboration avec l’Union Africaine (UA), pour permettre une appropriation effective du projet par les Etats participants et leur imprégnation de tous les aspects techniques et managériaux du réseau panafricain, a organisé un séminaire international à New Dehli en Inde.
Entre le 22 février et 03 avril 2010 : Une mission de collecte de données en vue d’une étude d’extension du réseau sur toute l’étendue du territoire national a été effectuée dans certains pays d’Afrique.
Du 08 au 19 mai 2010 : Une mission de sensibilisation dans les Etats de la Sous région Afrique Centrale a été effectuée dans les pays suivants : Burundi, République Démocratique du Congo, Congo, Gabon et la République Centrafricaine.
22 juin 2010 : En télémédecine, le Centre de télémédecine du CHUY réalise avec succès sa première séance de téléconsultation sur un patient de cardiologie par le Professeur Maurice NKAM du CHUY et le Docteur Pavan Kumar, Cardiologiste à l’hôpital de Super spécialité Nanavati à Mumbai en Inde.
29 juin 2010 : En téléenseignement, un appel à candidatures au Master en technologie de l’Information de l’Université de Madras en Inde a été lancé le 30 avril 2010. Le jury a siégé le 29 juin 2010 et a publié une liste de 60 candidats retenus et 10 autres sur la liste d’attente pour suivre lesdits cours.
Niveau d’avancement :
La mise en place du réseau panafricain des services en ligne se poursuit. Ainsi, on a enregistré plusieurs sessions de formation en médecine, et de téléenseignement, et plusieurs programmes de formation ont été ouverts au niveau de l’Université virtuelle sous-régionale de Yaoundé, en partenariat avec des Universités indiennes. Les activités de télémédecine, notamment la formation médicale, ont débuté sur le site de télémédecine du Centre Hospitalier et Universitaire de Yaoundé en collaboration avec les 13 super hôpitaux spécialisés indiens et africains. 981 séances de formation continue, sur des thèmes variés, se sont déroulées par vidéoconférence sur le site du CHUY, avec la participation de 806 médecins et étudiants en médecine. Ce téléenseignement a démarré à l’Université de Yaoundé I (Université Virtuelle).