La ministre des postes et télécommunications a présidé ce mercredi 26 avril 2023, un atelier sur le sujet à Yaoundé. Pendant 03 jours, du 26 au 28 avril 2023, des experts du Minpostel et autres de l’ART, Camtel, Mintransport, Yango etc. se penchent sur la question, le tout, sous le thème : « Plateformes numériques : enjeux et défis règlementaires pour le Cameroun ».
Le ministère des postes et télécommunication prend le taureau par les cornes. Dans un environnement de plus en plus digitalisé, ou les plateformes numériques naissent au quotidien et dans divers secteurs d’activités, se faisant de gros sous au détriment de l’Etat du Cameroun, il est plus qu’urgent d’y mettre de l’ordre. Et Minette Libom Li Likeng l’a bien compris. « Il est important que le ministère des postes et télécommunications, qui est l’expert du gouvernement en matière des TIC, aborde le sujet pour que nous fassions comprendre aux autres administrations, qu’à l’ère du développement des activités du numérique, la corégulation est incontournable » a-t-elle lancé, en marge de l’ouverture de l’atelier de discussions, le mercredi 26 avril 2023 à Yaoundé. Pour la ministre, l’enjeu de la régulation des plateformes digitales est certes financier mais aussi sécuritaire : « un service digitale impacte, plusieurs autres secteurs. Parce que, vous voyez le service, je commande le taxi, mais, vous ne voyez pas ce que l’on fait de vos données ? Votre sécurité et le fisc? Comment est-ce que le Cameroun va bénéficier des dividendes du numérique ? Comment on va les taxer ? Si on taxe de façon traditionnelle, on va tuer l’innovation, et si on ne se prépare pas, eux ils vont se faire de l’argent sur la tête du Cameroun » a-t-elle poursuivit avant d’ajouter que le Cameroun a investi, dans la fibre optique, le Cameroun connecte ses populations et il est inadmissible que d’autres personnes exploitent ces infrastructures sans que le Cameroun puisse en bénéficier lui aussi. Cet atelier arrive à point nommé, au moment où un imbroglio règne entre la plateforme numérique, du russe Yango et le ministère camerounais des transports. Ce dernier le considère comme un transporteur et l’autre se refuse ce titre. « Cet atelier qui s’ouvre ce jour est très important, parce qu’il va nous permettre de résoudre un des défis qui se présente au Cameroun à l’ère où l’économie numérique est entrain de se développer dans tous les secteurs et c’est le cas de l’activité de transport. L’atelier va se pencher sur les plateformes digitales qui bousculent dans le secteur des transports » a-précisé Minette Libom Li Likeng avant de poursuivre qu’elle est confiante quant à l’issue de ces échanges. « Il ne faut pas tuer l’innovation, il faut l’encadrer. On n’invente pas la roue, dans d’autres pays ça se passe comme ça ».