Nouvelle vision des Télécentres Communautaires Polyvalents


Il s’agit des TCP nouvelle génération. C’est l’un des axes de réflexion, sur lequel se penchent les experts en postes et télécommunications du Minpostel, du 27 au 29 octobre 2021 au palais des Congrès de Yaoundé.

Ils seront plus digitaux, plus performants, plus dynamiques. Ils viendront impulser le développement économique au niveau des collectivités locales décentralisées. Ils viendront redorer le blason des traditionnels Télécentres Communautaires Polyvalents (TCP), arrivés en fin de vie. Ils vont réduire la fracture numérique qui existe entre les zones urbaines et les zones rurales etc. La création des technopoles de développements communautaires est l’un des axes de réflexion des experts en postes et télécommunications réunis en atelier, du 27 au 29 octobre 2021 au palais des Congrès de Yaoundé. Cette création rentre en droite ligne avec la nouvelle vision des TCP, impulsée par la ministre des postes et télécommunications, qui a présidé l’ouverture de cet atelier de réflexion sur la nouvelle vision des télécentres communautaires polyvalents. Un événement très attendu des collectivités locales décentralisées ainsi que de la presse. : « Les TCP de nouvelle génération permettront aux citoyens de l’arrière-pays, de ne pas assister en spectateurs désabusés aux mutations en cours, mais d’en faire des acteurs connectés aux révolutions que nous impose le développement du numérique » a expliqué Minette Libom Li Likeng, dans son discours d’ouverture des travaux. Selon elle, les TCP nouvelle génération sont un espoir dans la réduction de la fracture numérique entre les villes et les campagnes : « les TCP représentent un maillon essentiel de la politique de décentralisation. Les télécentres doivent être transformés en centres de développement des affaires. Les rendre accessibles de manière équitable à tous les citoyens dans leur localité. Par le biais des Télécentres, tous les services des secteurs public, privé et social, vont assurer l'efficacité, la transparence et la fiabilité à des coûts abordables, pour répondre aux besoins fondamentaux des populations rurales, afin de réduire la fracture numérique ». A la suite du ministre et exposant la nouvelle vision des TCP, l’inspecteur chargé des questions techniques au Minpostel, Songan, a émis l’hypothèse d’un changement d’appellation des TCP. « La nouvelle vision implique un nouveau paradigme. Ce que nous appelons TCP, ressemble plus à un technopole de développement communautaire (TDC). En parlant de technopole, il apparait naturellement une classification en fonction du niveau de développement de la communauté contrairement au TCP qui affiche une réalité globale et uniforme des zones rurales ». Alors pour l’expert, rebaptiser ce projet permettra d’éloigner les vieux démons qui créent toujours de la résilience lorsqu’on évoque ce programme.

Les travaux qui se poursuivent en plénière, vont durer 3 jours, du 27 au 29 octobre. Lancé en 2002 à travers une phase pilote sous financement PPTE, le principal objectif visé par les TCP était, au-delà du service universel dans le secteur des télécommunications, de réduire la fracture numérique entre les zones urbaines et rurales et, d’appuyer le développement des zones rurales, par l’accès aux services de télécommunications, informatiques, audiovisuels et internet à moindre coût. Mais 10 ans après leur mise en fonctionnement, de nombreux dysfonctionnements ont été constatés, en ce qui concerne notamment la gestion et l’exploitation des TCP, entravant ainsi la bonne conduite du projet. L’insuffisance de la bande passante, les délestages récurrents, la non adéquation des ressources humaines, la maintenance approximative des équipements etc.