Une feuille de route pour une stratégie nationale
C’est l’une des recommandations fortes qui ressort des concertations nationales sur l’intelligence artificielle (CONIA) du 25 au 26 juin 2024 à Yaoundé, sous le thème : « Quelles politiques gouvernementales pour une meilleure appropriation de l’intelligence artificielle au Cameroun ? ».
Le rideau est tombé sur le CONIA, le mercredi 26 juin 2024 à Yaoundé. Après deux jours de concertations nationales, sous le thème : « Quelles politiques gouvernementales pour une meilleure appropriation de l’intelligence artificielle au Cameroun ? ». Plusieurs recommandations en sont sorties des discussions entre participants issus du secteur public et privé, de la société civile et ceux du monde universitaire et des organisations internationales. Objectif : discuter des défis, des enjeux et des opportunités liées à l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) dans les différents secteurs d'activités au Cameroun. C’est dans ce sens que les assises ont été organisées en trois conférences de cinq exposés chacune et en trois tables rondes. Mettre en place une structure qui accompagne les initiatives publiques et privées en matière d’intelligence artificielle en particulier et de transformation numérique en général, mettre en place une coopération solide avec les géants du numérique que sont les GAFAM (Google-Apple-Facebook-Amazon-Microsoft) pour la formation et la recherche en matière d’IA, favoriser l’intégration de l’intelligence artificielle dans les curricula de formation des apprenants notamment des filières liées au numérique, encourager la collecte et la sécurisation des données, doter les administrations publiques de lignes budgétaires dédiées à la recherche et au développement des technologies innovantes en général et de l’intelligence artificielle en particulier etc. voilà en substance les quelques recommandations issues du CONIA. Présidant la cérémonie de clôture et de restitution des travaux, la ministre des postes et télécommunications a salué le travail abattu et les efforts consentis pour une meilleure appropriation de l’intelligence artificielle au Cameroun : « ces échanges riches et constructifs nous ont permis d’identifier des axes prioritaires et des actions concrètes à engager pour une adoption efficace de l’IA au Cameroun » a-t-elle reconnu. Pour elle, l'intelligence artificielle représente une opportunité sans précédent pour transformer l’économie du pays, améliorer nos systèmes éducatifs et de santé, et offrir de nouvelles perspectives dans de nombreux domaines. Seulement, il faut faire preuve de prudence : « Pour que ces transformations soient bénéfiques, il est impératif de les encadrer par des politiques publiques réfléchies et adaptées à notre réalité » a mentionné Minette Libom Li Likeng avant d’insister sur certaines recommandations : « l’élaboration d’un cadre juridique et réglementaire adapté pour l’IA. L’adoption de l’IA dans les secteurs clés comme la santé, l’éducation, l’agriculture et d’autres secteurs à fort impact de transformation sociale. La promotion de l’éthique et de la responsabilité en intelligence artificielle etc. ».
Au terme de ces concertations nationales sur l’intelligence artificielle, la ministre se réjouit de cette marche en synergie, chacun dans son rôle, pour tirer pleinement parti du développement de l’intelligence artificielle, tout en conjurant le spectre des menaces qu’il présente, afin d’aspirer à un avenir où la technologie sert de levier pour le développement durable, l’inclusion sociale, et le bien être de tous les citoyens camerounais a-t-on appris.