Les députés de la sous-région à l’école du Minpostel   
Ils ont été édifiés par la ministre des postes et télécommunications sur ce qui se fait, ce qui va être fait et le rôle des parlementaires en matière du déploiement de l’intelligence artificielle (IA) au Cameroun.

C’est au cours du séminaire sous régional sur l'Intelligence Artificielle, Co organisé par le réseau des parlementaires

chargés des télécommunications et des technologies de l'information et de la communication (REPATIC) et le réseau des parlementaires espérance et jeunesse (REJE), le mercredi 19 juin 2024, que Minette Libom Li Likeng a partagé la vision de l’Etat en matière d’intelligence artificielle avec les représentants du peuple. Les enjeux et défis de l’IA sont si nombreux, qu’il apparaît indispensable la tenue d’un tel atelier : « C’est un moment important, qui permettra de comprendre la manière dont l'IA peut être intégrée de manière responsable et efficace dans divers secteurs de notre société, dans le but de catalyser le développement économique, social et technologique du Cameroun » a expliqué d’entrée de jeu la ministre des postes et télécommunications, lors de son allocution introductif. Pour elle, le Cameroun ne saurait rester en marge de cette technologie innovante, qui peut révolutionner certains secteurs majeurs du développement économique du Cameroun et de la sous-région Afrique Centrale : « l'IA constitue un moteur puissant pour le développement dans des domaines essentiels, où elle peut aider à optimiser les rendements dans divers secteurs productifs tels que l'agriculture, la santé, l'éducation, les services gouvernementaux et l'industrie » a lancé Minette Libom Li Likeng, avant d’ajouter que l’impact de l’intelligence artificielle dépasse largement les frontières de la technologie. « Avec une contribution économique mondiale estimée à environ 16 milliards de dollars et la création de plus de 2,3 millions d'emplois, l'IA se révèle être un moteur essentiel de croissance et d'innovation ». S’il est vrai que l’IA s’intègre progressivement dans tous les aspects de notre vie, offrant des opportunités d'amélioration continue et de transformation profonde, il est d’autant plus vrai, que son utilisation doit se faire de manière responsable et éthique. « Il faut éduquer les citoyens pour les amener à comprendre, concevoir et utiliser l'IA. Etablir des cadres réglementaires robustes garantissant que l’IA est déployée de manière éthique et sécurisée. Promouvoir la recherche et l'innovation responsable en soutenant des projets qui visent à résoudre des problèmes sociaux importants et à améliorer la qualité de vie. Assurer l'inclusivité et l'accessibilité à tous, sans creuser davantage les inégalités existantes, pour garantir que les technologies de l'IA soient inclusives et bénéficient à toutes les strates de la société etc. »

Conscient du potentiel de cette technologie, le gouvernement camerounais s'est engagé à soutenir pleinement les initiatives dans ce domaine a-t-on appris. « Très prochainement, une sandbox réglementaire sera mise en place. Il s'agit d'un environnement contrôlé où les startups et les entreprises innovantes pourront tester de nouvelles technologies d'IA sans les contraintes réglementaires habituelles » a annoncé Minette Libom Li Likeng, avant de conclure qu’une loi sur la protection des données à caractère personnel a été élaborée. « Cette législation vise à garantir la confidentialité et la sécurité des informations personnelles des citoyens, tout en établissant des normes claires pour le traitement et la gestion des données par les entreprises et les organisations ».