FNCC 2022 : Les principales recommandations des travaux

Le 2ème Forum national sur la Cybersécurité et la lutte contre la Cybercriminalité (FNCC 2022), s’est tenu du 12 au 14 octobre 2022 au palais des Congrès de Yaoundé. Avec pour culminant la cérémonie de clôture présidée par Mme le Minpostel qui,

dans son allocution de circonstance, a appelé les parties prenantes à la mise en œuvre des recommandations ci-dessous mentionnées.

Au terme des débats qui ont alimenté le forum, les recommandations ont été formulées dans les domaines :
- de la protection des infrastructures et des données de l’Etat ;
- de la sécurisation des réseaux de télécommunications ;
- des procédures de répression des infractions et de défense du cyberespace national ;
- du développement du capital humain et de la coopération internationale en matière de cybersécurité.

Pour ce qui est de la protection des infrastructures et des données de l’Etat, il a été suggéré :
- d’intensifier les campagnes de sensibilisation des acteurs du cyberespace national sur la législation en vigueur en matière de cybersécurité et de cybercriminalité ;
- de mettre à jour la législation en vigueur afin de prendre en compte les avancées technologiques et les nouvelles infractions ;
- de mettre en place un mécanisme juridique contraignant les administrations publiques et privées à mettre en œuvre les recommandations issues des audits de sécurité ;
- de mettre en place une autorité de protection des données à caractère personnel ;
- de mettre en place un Data center gouvernemental dédié et redondé.

S’agissant de la sécurisation des réseaux de télécommunications, il a été préconisé :
- de mettre en place un cadre réglementaire sanctionnant l’activité des SIMBOX ;
- de favoriser un cadre de collaboration entre les opérateurs ;
- de mettre en place la plateforme commune d’identification des abonnés.
Concernant les procédures de répression des infractions et de défense du cyberespace national. Il a été demandé de mettre en place :
- un cadre réglementaire lié à l’activité d’investigation numérique ;
- une structure dédiée à la veille en matière de cybersécurité ;
- des points d’accès aux bases de données des opérateurs aux fins du traitement des réquisitions dans les unités de police et de gendarmerie ;
- un tribunal spécialisé dans les cybercrimes ;
- une plateforme d’échange entre les structures opérant dans le domaine de la cybersécurité ;
- un commandement de la composante cyberespace dans les corps de défense nationale.

S’agissant du développement du capital humain et de la coopération internationale en matière de cybersécurité, il a été proposé :

- de procéder à l’adhésion du Cameroun au Forum GFCE c’est-à-dire au « Global Forum on Cyber Expertise » ;
- d’introduire le droit du numérique dans les programmes de formation universitaire ;
- de créer des synergies entre les administrations, les entreprises et les universités pour la recherche des solutions à de nouvelles attaques ;
- de mettre en place un ordre national des experts en cybersécurité ;
- de mettre en place une politique de reconversion des hackers ;
- de mettre en place à l’ART des mesures destinées à combattre les abonnements non désirés effectués par les opérateurs de télécommunications.

Au vu des recommandations formulées au cours du précédent et de l’actuel forum et, de l’importance de leur mise en œuvre pour l’émergence d’un cyberespace camerounais plus sûr, il a été suggéré, pour plus d’efficacité, de mettre en place un Groupe de Travail coordonné par le MINPOSTEL et comprenant l’ensemble des parties concernées et chargé du pilotage, de l’accompagnement, de l’évaluation et de l’implémentations desdites recommandations.