Ils ont été édifiés et sensibilisés sur la question, au cours d’un séminaire d’information au ministère des postes et télécommunications, le 23 décembre 2021 à Yaoundé.
Les cryptomonnaies sont une activité illicite et interdite au Cameroun, pour le moment. Mais cette prohibition, n’empêche pas la réflexion. C’est la conviction des experts du ministère des postes et télécommunications, qui ont répondu favorablement à la sollicitation de l’association des journalistes économiques (Presse Eco). Objectif, expliquer et faire comprendre le fonctionnement pas toujours aisé des cryptomonaies, le 23 décembre 2021 à Yaoundé. Placé sous le thème : « Cryptomonnaie : Réalités et défis pour le Cameroun », cette rencontre a fait courir, la quasi-totalité des membres de cette corporation. Dans un monde de plus en plus digitalisé où les transactions financières se font souvent en ligne, l’Etat du Cameroun, à travers le Minpostel, instance faitière de l’économie numérique, veut créer un écosystème favorable pour le développement maitrisé de cette activité riche en opportunités lorsqu’elle est régulée et règlementée et dangereuse lorsqu’elle est sans contrôle. Et pour les six experts, qui ont animé ces travaux, la régulation et la réglementation sont possibles et seraient la seule issue pour contrôler les cryptoactifs : « une régulation multisectorielle, Minpostel, Minfi, COBAC, BEAC est la solution » a suggéré François Nnemete, Sous-Directeur réglementation des télécommunications et TIC lors de son exposé intitulé : « les grands défis de la Cryptomonnaie aujourd’hui : la régulation, la réglementation. Selon lui, on ne saurait arrêter l’innovation. Il est temps pour les protagonistes de taire leurs égos : « asseyons-nous et voyons comment nous pouvons encadrer cette activité. On ne peut pas arrêter l’innovation. Avec l’avènement de la convergence, il devient donc crucial d’ajuster les outils existants, pour tenir compte des spécificités des marchés numériques actuels, s’assurer que la définition du marché est suffisamment tourné vers l’avenir ». Abordant dans le même sens, le coordinateur de cet événement, Dr Mfuh Winfried, précise que la cryptodevise doit être régulé avant utilisation, mais n’est pas la seule niche de richesses. Il faut penser à profiter de la technologie du Blockchain : « c’est une technologie vaste, qui n’a pas que la cryptomonnaie comme activité. Elle opère dans plusieurs domaines de la société. On peut faire beaucoup de choses avec ».
Venue clôturer ces travaux et saluer le travail des journalistes économiques, la ministre des postes et télécommunications a reconnu que la cryptomonnaie est une innovation digitale à laquelle, le Cameroun ne saurait y échapper. Même si, elle fait l’objet de controverse : « c’est un phénomène technologique assez complexe. Encouragés par les uns et décriés par les autres, mais qui pourtant va être dans les jours qui viennent, la réalité. Parce que la Blockchain, les monnaies virtuelles, c’est vers là où va le numérique » a-t-elle martelé avant d’ajouter : « Plutôt on sera formé et sensibilisé, plus nous serons avertis et préparés pour résister devant les cybercriminels, qui comme d’habitude, profitent de l’inexpérience, la mauvaise information et l’incrédulité des consommateurs ».
Pour rappel, le 25 novembre 2021 dernier, le Minpostel avait pris l’initiative d’engager une réflexion sur ce phénomène nouveau, qui est une innovation, une marée qui va prendre le monde entier. Il ne faudrait pas que le Cameroun reste en dehors de ce phénomène nouveau.